L’ ANTARCTIQUE

Avec SILVERSEA EXPEDITIONS

à bord du Silver Endeavour

Il est des expériences qui marquent une vie. Ma toute première expédition sur le Contient blanc est de celles-là. Lorsqu’on m’a par la suite demandé comment c’était, l’Antarctique, je suis souvent resté à chercher laborieusement les mots capables d’exprimer cette expérience inoubliable. Mais je suis sûr d’une chose : quiconque a voyagé jusqu’au pôle Sud en revient Ambassadeur de l’Antarctique, habité par un immense respect pour la nature.

Reportage : Jan Van Durme, Footprints Luxury Cruises

À l’aller, je vous recommande de faire escale à Santiago, de préférence pour deux nuits afin de vous éviter le stress d’un éventuel retard ou problème de bagages.

Rejoindre l’Antarctique ? Via Santiago du Chili !

Pour se rendre en Antarctique depuis l’Europe, il faut d’abord prendre un vol intercontinental. Pour cela, vous avez le choix entre diverses compagnies aériennes européennes, comme Iberia, KLM ou Air France. Si certaines croisières d’expédition partent d’Ushuaia (accessible via Buenos Aires), Silversea Expeditions lui préfère le port tranquille de Puerto Williams, à l’extrême sud du Chili. Un bon choix, assurément, loin de toute agitation…

Découvrir la capitale du Chili s’impose. Nichée dans un impressionnant décor dominé par les sommets enneigés des Andes, celle-ci jouit d’un agréable climat méditerranéen (14° C de moyenne). Vous apprécierez son centre historique et la Plaza de Armas, le charmant Barrio Lastarria, le très branché Barrio Italia, le quartier coloré de Bella Vista…

Cliquez sur la photo et regardez la vidéo : départ de Puerto Williams, via le canal de Beagle.

Silversea Expeditions s’aventure dans l’extrême sud

Située sur l’île Navarino et déclarée officiellement “ville la plus australe du monde”, Puerto Williams a des airs de village. L’aéroport Guardiamarina Zañartu se trouve à 3 km à peine du port situé sur le canal Beagle, célèbre détroit qui débouche sur le passage de Drake, porte de l’Antarctique.

Depuis Santiago, nous avons effectué un vol d’environ 3 h 30 en Avro RJ85, affrété par Silversea auprès de la compagnie Antarctic Airways (DAP).

Le tant redouté passage de Drake

Une fois à bord du tout nouveau navire d’expédition Silver Endeavour, le message du chef d’expédition fut simple : “Nous devons traverser le passage de Drake, il n’y a pas moyen d’y échapper. Alors profitez-en au maximum…” Ce redoutable bras de mer relie les océans Atlantique et Pacifique. Quelque part entre les deux se trouve la frontière de l’Antarctique, plus ou moins là où l’eau se refroidit. C’est une zone de transition climatique, avec des vagues souvent violentes. Nous avons eu la chance de ne connaître que de ‘petites’ vagues d’à peine 6 mètres. Mais le Silver Endeavour étant équipé d’excellents stabilisateurs, tout s’est bien passé.

De plus, le soleil était de la partie, ce qui nous a permis d’observer des oiseaux marins. Une expérience intense, grâce à la motivation de l’équipe de Silversea qui nous a fourni toutes les informations sur les diverses espèces croisées, parmi lesquelles un Pétrel antarctique et un Albatros hurleur dont l’envergure peut atteindre 3 mètres. Portés par le vent, ils se laissaient glisser sur le flux d’air à l’arrière du navire.

Glace bleue en vue…

Lorsqu’apparaît le tant fantasmé Continent blanc, la magie opère. On l’aborde par le point le plus septentrional de la péninsule Antarctique qui s’étend telle un tentacule, donnant accès au cinquième plus grand continent du monde, d’une superficie comparable à celle des Etats-Unis et du Mexique réunis. L’Antarctique est aussi le plus sec et le plus venteux des sept continents. Navigant parmi les icebergs, on est fasciné par le phénomène du rayonnement bleu.

La glace ancienne contient des bulles d’air qui réfléchissent tout le spectre de la lumière incidente, ce qui lui donne une couleur blanche. Cependant, au fil du temps, cette glace ancienne est recouverte par de la glace plus récente qui écrase ces bulles d’air, les rendant plus petites. Les longueurs d’ondes rouge et jaune du spectre lumineux sont alors absorbées, tandis que la lumière bleue est réfléchie. Il en résulte une étonnante teinte presque turquoise.

Jamais froid aux pieds

Dirigée par la Néerlandaise Marieke Egan, l’équipe de Silversea Expeditions fournit un travail remarquable. Au cours des briefings préparatoires, nous avons été bien informés quant à notre équipement.

Nous avons ainsi reçu une excellente parka que chacun peut conserver par la suite. Agréable souvenir, n’est-ce pas ?

Les bottines qu’on nous prête sont plutôt larges (prévoyez des chaussettes épaisses), sans que l’on n’ait jamais froid aux pieds.

Puis il y a le pantalon imperméable (je conseille d’apporter des bretelles). À chacun d’amener au moins deux paires de gants (pour en avoir toujours une de réserve), un bon bonnet, sans oublier les lunettes de soleil.

Sous la parka, mieux vaut multiplier les couches (les sous-vêtements thermiques font des merveilles). Une fois le gilet de sauvetage attaché, nous voilà prêts pour l’accostage en Zodiac.

La Mud Room : avec bottes chaudes

Accostages en Zodiac : la sécurité avant tout

L’embarquement est très rapide et, grâce à l’assistance de l’équipe d’expédition, accessible à tout âge, que l’on soit sportif ou non. Après un contrôle de sécurité, nous montons à bord du Zodiac par la mudroom (pièce dans laquelle on laissera par après sécher nos bottes). Selon sa taille, un Zodiac peut accueillir de 8 à 14 personnes.

Amis photographes, attention toutefois : les éclaboussures peuvent gâcher la fête (chacun reçoit un sac à dos Silversea, mais veillez à ce que votre appareil ait une housse étanche).

Ce qui vient ensuite relève de l’aventure à l’état pur ! Alors que nous glissons sur l’eau, les Zodiac Drivers (nos pilotes, scientifiques pour la plupart) nous dispensent des informations captivantes. Mieux vaut cependant bien se tenir aux cordes du Zodiac, car on peut être secoué.

Lorsqu’on atteint la terre ferme, une autre équipe nous attend : le débarquement rapide est, à nouveau, un exercice praticable par toutes et tous.

L’Antarctique, région la mieux préservée de la Terre

L’équipe d’expédition de Silversea est chargée d’une grande responsabilité. Elle se soucie non seulement de la sécurité des voyageurs, mais aussi des choses à faire et à ne pas faire à chaque pas que nous faisons.

Tout est scrupuleusement accompli selon le protocole de l’IAATO, l’association internationale créée en 1991 afin de défendre et promouvoir la pratique de voyages privés en Antarctique, sûrs et respectueux de l’environnement.

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Ces amusants et patauds manchots

Ce sont eux les véritables habitants du Continent blanc et nous devons les respecter. Ils s’aménagent dans la neige des sentiers (aussi appelés ‘autoroutes à manchots’) que nous n’empruntons pas (nous suivons toujours la piste tracée par l’équipe d’expédition).

Les manchots sont des animaux très curieux qui ne nous considèrent pas comme une menace, ils s’approchent donc facilement. Il faut alors rester immobile et attendre patiemment qu’ils s’en aillent. Ils ont toujours priorité. On peut les sentir de loin, car ils dégagent une forte odeur de crustacés.

La péninsule Antarctique abrite trois sortes de manchots. Le manchot papou se reconnaît à son bec orange. Durant la parade nuptiale, mâle et femelle émettent un cri qui ressemble à celui de l’âne. Le manchot à jugulaire se caractérise par une calotte de plumes noires sur le haut de la tête et une face blanche avec une fine ligne noire autour du menton et de la gorge, d’où son nom. Le manchot Adélie, le plus petit des trois, possède une tête noire avec un anneau blanc proéminent autour de chaque œil.

Safari maritime

Vous verrez également de dodus éléphants de mer : le museau des mâles se termine par une trompe (proboscis) qui leur permet d’émettre de puissants rugissements. Ces animaux très massifs sont d’excellents nageurs et peuvent rester jusqu’à 2 heures en apnée sous l’eau. Les autres espèces que vous découvrirez sont le phoque de Weddell à taches gris-noir qui peut atteindre 3 mètres de long, l’otarie à fourrure (la plus petite des otaries) et le léopard de mer, particulièrement rapide et élancé. Quant à la spectaculaire baleine à bosse, la saison idéale pour l’observer est en janvier-février.

Le chenal Lemaire

L’un des sites les plus époustouflants est le légendaire chenal Lemaire, un détroit de 10 kilomètres de long situé entre la péninsule Antarctique et l’île Booth. La navigabilité peut y être limitée par la glace. Mais pour qui a la chance de le traverser, l’expérience est totalement magique : entouré de pics de 700 à 1 000 mètres d’altitude, ce spectaculaire et étroit passage est souvent qualifié de « passage Kodak » pour son côté photogénique. C’est en effet un véritable paradis pour les photographes de nature.

Notre flotte de Zodiac escortant le Silver Endeavour jusqu’au bout du chenal, nous nous sommes émerveillés de ce fabuleux fjord entouré d’abruptes et hautes falaises surgissant de ses eaux sombres, parmi les icebergs et accompagnés de quelques rares oiseaux marins solitaires, avec la petite île Petermann en ligne de mire.

Un détroit à l’accent belge

 

L’explorateur scientifique belge Adrien de Gerlache fut le premier à traverser ce chenal en 1898, à bord du légendaire navire Belgica. Il lui donna le nom de Charles François Alexandre Lemaire, explorateur belge au Congo.

L’Antarctique en pratique

> Plan B

Les croisières d’expédition exigent une certaine flexibilité de la part des voyageurs. Vivre les quatre saisons en une seule journée peut modifier les plans.

C’est pourquoi les briefings quotidiens sont si importants : ils permettent de communiquer à chacun en quoi consiste le plan B.

Chefs d’expédition et scientifiques proposent également d’éclairantes conférences ou nous font découvrir l’histoire d’Ernest Shackleton et de son héroïque expédition à bord du navire Endurance.

Mon conseil : ne manquez pas de visiter la salle des cartes, où vous recevrez des informations détaillées autour de cartes de navigation magnifiquement imprimées sur de grandes feuilles de papier. Tout cela vous fait participer de façon vraiment active à l’expédition.

> Profitez !

Si l’équipe d’expédition de Silversea vous invite sans cesse à expérimenter, elle ne manque pas non plus de vous rappeler qu’il est important de prendre du bon temps.

Tout ne doit pas être vu qu’à travers des jumelles ou un appareil photo. Il faut pouvoir s’arrêter et profiter.

À bord aussi : en vous relaxant sur le pont avec un vin chaud ou un thé, enveloppé dans une couverture polaire ; en descendant au sauna avec vue sur les flots d’un bleu profond ; en traînant, après une excursion et une revigorante douche chaude, au Arts Café où sont servis de délicieux scones et autres pâtisseries fraîchement préparées.

À bord, vous aurez le choix entre quatre restaurants, dont le fabuleux The Grill, sur le deck 5, sorte d’immense véranda dont les larges baies vitrées forment un écran de cinéma naturel. Le lieu idéal pour un petit déjeuner with a view. Quant aux amateurs de gastronomie à la française avec vue imprenable sur la mer, ils apprécieront le réputé restaurant La Dame.

> Antarctica Bridge, vol + croisière

Sauter l’étape du passage de Drake et voler de façon stylée jusqu’en Antarctique, c’est possible grâce à la formule Antarctica Bridge proposée par Silversea en collaboration avec Antarctic Airways.

Un vol charter vous mène de Santiago à Punta Arenas (à quelque 2 190 km), où vous passez la nuit dans un confortable hôtel. Le lendemain, vous voyagez en Business Class de Punta Arenas jusqu’à l’île du Roi-George, où vous embarquez sur votre navire. Idem pour le retour : vous vous envolez directement de l’île du Roi-George vers le Chili.

Et là, pourquoi ne pas en profiter pour découvrir Punta Arenas, avec une extension de votre croisière ? Depuis la ville de Magellan, vous pouvez facilement découvrir l’immense Patagonie ou l’impressionnant parc national de Torres del Paine.

Bagages : n’emportez pas trop de choses, car Silversea vous propose un service de blanchisserie à bord. Une parka 2-en-1 vous est offerte, tandis que des bottines et un pantalon imperméable vous sont prêtés. Prévoyez certainement un bon bonnet en laine ou en polaire, au moins deux paires de gants, des chaussettes épaisses et des sous-vêtements thermiques. Nous vous conseillons de vous habiller en plusieurs couches…

Et n’oubliez pas : il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais vêtements. Privilégiez donc les pièces amples et de qualité (un vêtement trop ajusté ne laisse pas le corps respirer).

À bord, le code vestimentaire est smart casual.

Pour votre santé : veillez à emporter des lunettes solaires de qualité avec filtre UV, ainsi qu’une protection solaire à indice élevé pour le visage et les lèvres.

 

La meilleure saison : les croisières en Antarctique ont lieu entre novembre et mars, durant l’été austral. Les plus beaux paysages enneigés sont visibles au début de cette période, au moment de la reproduction des manchots, les poussins n’apparaissant qu’à partir de janvier. C’est aussi à ce moment-là qu’on peut apercevoir la plupart des baleines.

Sécurité : le Silver Endeavour a été construit selon la norme PC6 (l’une des classes polaires les plus élevées) et dispose d’équipements et de technologies de reconnaissance de pointe.

Et même si vous n’aimez pas les règles, il y en a une qui est incontournable : il faut toujours suivre les instructions du chef d’expédition.

Silver Endeavour

 

  • construit en 2021/baptisé en 2022
  • 200 voyageurs/200 membres d’équipage
  • longueur 164 m/largeur 28 m
  • 8 ponts accessibles aux voyageurs.

Il Terrazzino

Il Terrazzino

Arts Café

The Restaurant

Observation Lounge

Explorer Lounge

Silver Suite

Silver Suite

Silver Suite

DÉCOUVREZ QUELQUES CROISIÈRES D’EXPÉDITION Silversea Expeditions – Antarctique

Pour plus d’informations : consultez votre agent de voyages.